mardi 8 février 2011

Camille W.

Rédactrice

Née le 5 février 1985 à Aix-en-Provence.


Tel un beau tournesol, Camille a poussé dans le décor champêtre du sud de la France où le soleil lui à conféré son caractère affûté.
Après avoir survolé ses études commerciales et fait un crochet par Londres, capitale du style, pour apprivoiser cette touche "so british", elle a décidé de s'installer à Paris, capitale de la mode, pour maîtriser l'art de l'accoutrement et du luxe.
Officiant comme dénicheuse de tendances, elle habille les hommes le jour et, le soir venu, écume bars, restaurants et autres endroits "hypes" pour le bonheur de nos lecteurs.
Si vous n'avez pas le plaisir de la croiser dans les rues parisiennes, peut être la verrez vous flânant dans une autre capitale européenne...



Bibliographie

- BARSEX

Aude L.

Rédactrice

Née le 16 septembre 1984 à Paris, 14ème.

Aussi curieuse que rusée, voir même finaude, Aude vie sa vie comme elle l'entend et pas autrement... se plaisant à varier les villes et les plaisirs.
Ainsi, elle a oscillé entre Paris, Lyon, Marseille, Londres et maintenant Rome où elle se développe personnellement et professionnellement.
Ses études orientées business n'étaient autre qu'un tremplin pour ses véritables aspirations : les médias et la communication culturelle.
Après s'être improvisée journaliste puis imprésario, elle s'efforce de nos jours à promouvoir la culture française dans la capitale italienne.
Ses passions : culture, lecture, la couleur verte, et la salsa...



Bibliographie

- Sex in the Cube - Le couple, proche de la faillite?, CC 18 "La faillite" - Mars & Avril 2009
- Sex in the Cube - Les Rencontres..., CC 17 "La rencontre" - Janvier & Février 2009
- Secrets de Famille, CC 16 "Le secret" - Novembre & Décembre 2008
- Apologie d’un Looser, CC 14 "L'olympisme" - Juillet & Août 2008
- Amour & Dépendance, CC 9 "L'amour" - Février 2008

lundi 7 février 2011

Prospérité sans Croissance

Il semble vaguement se dégager, parmi les intellectuels, hommes politiques de tous bords, artistes, entrepreneurs, activistes et autres citoyens du mouvement dit écologiste, une ligne commune des principes économiques, sociaux, et psychologiques à défendre pour le siècle à venir. Extrait.

La climatologie apporte des éléments qui nous forcent à plus ou moins tout repenser ; l’homme est heureusement inventif, mais on ne peut pas simplement espérer que la science règle tout ; climat ou pas, de toute façon notre économie consiste avant tout à transformer des ressources naturelles, et sa croissance atteint ses limites physiques ; les indicateurs économiques et sociaux de référence (le PIB en premier lieu) n’ont que peu d’intérêt dans toute cette histoire, alors qu’on parvient à mesurer assez précisément ce qui est vraiment pertinent ; l’investissement est généralement trop focalisé sur la rentabilité, et ce à court terme ; il faut investir massivement dans les énergies décarbonées et les économies d’énergie ; il faut découpler au maximum l’économie des ressources naturelles en développant l’économie circulaire, l’économie de fonctionnalité, et les services à la personne… ainsi qu’en prolongeant la durée de vie des produits ; il faut revoir la fiscalité et la réglementation pour inciter les agents à aller dans « la bonne direction », en commençant par taxer l’énergie et la pollution plutôt que le travail ; au-delà d’un certain seuil (dépassé depuis longtemps en Occident), le bien matériel contribue assez marginalement, voire négativement, au bien-être de l’homme.

On a parfois l’impression d’enfoncer des portes ouvertes, mais tout cela n’est pas neutre. Quand on parle, par exemple, de prolonger la durée de vie des produits, ça implique de réduire d’autant l’activité industrielle, et de trouver de nouvelles logiques commerciales.

Au final, pour quantifier un peu tout ça, une grande partie du débat consiste à équilibrer l’équation du siècle, a.k.a l’équation de Kaya :

Mathématiquement parlant, le degré de polémique est plutôt limité. On divise puis on multiplie CO2 par les mêmes grandeurs. Ca permet d’établir un lien entre émissions de gaz à effet de serre (tous les gaz sont rapportés en tonnes équivalent CO2), consommation d’énergie (toutes les formes d’énergie sont rapportées en TEP, tonnes équivalent pétrole), taille de l’économie (PIB), et population (Pop).

Jean-Marc Jancovici détaille plusieurs hypothèses sur la façon d’équilibrer cette équation. En résumé, il s’agit, dans les 50 ans à venir, de diviser par 2 (un facteur 4 ne serait pas un luxe pour assurer nos arrières) la partie de gauche de l’équation et se sortir du pétrin. Or il est prévu que Pop passe de 6 à 9 milliards d’habitants, soit une partie de droite multipliée par 1,5. On aimerait beaucoup, par ailleurs, que le revenu par habitant (PIB/Pop) soit multiplié par 3, à supposer que cela soit possible malgré des ressources naturelles de plus en plus chères. La théorie économique conventionnelle n’intègre pas ce type d’enjeu, mais peu importe.

Ainsi la partie droite de l’équation est multipliée par 4,5, et on souhaite diviser celle de gauche par 2,  les choses sont plutôt mal engagées. Il faut ainsi, pour trouver l’équilibre, que :
(CO2 / TEP) x (TEP / PIB)   soit divisé par 9 (voire plutôt 18 si on veut diviser CO2 par 4).

En français, ça veut dire que l’intensité carbone de l’énergie (CO2/TEP) et l’efficacité énergétique de l’économie (TEP/PIB) doivent réaliser des progrès considérables. Le premier terme en développant les énergies décarbonées, le second terme en faisant tourner l’économie plus efficacement.

Toute réflexion sur le sujet se heurte tôt ou tard au « dilemme de la croissance », auquel personne n’a véritablement trouvé de solution qui fédère suffisamment de monde, ne serait-ce parmi les écologistes. Les gains d’efficacité seront-ils suffisants pour rendre la croissance écologiquement stable ? Si non, est-il possible de rendre la décroissance économiquement et socialement stable ?

C’est ce dilemme qu’essaie de résoudre Tim Jackson dans Prospérité sans Croissance, paru en 2010, et qui fait référence en la matière. Jackson reprend les grands principes énoncés plus haut (il esquive, au passage, la question de la démographie, sur laquelle les écologistes sont partagés). Pour aller plus loin, il se positionne sur quelques autres idées, parfois déjà évoquées par d’autres.

Tout d’abord, le découplage absolu entre économie et émissions de CO2 est un mythe. Un découplage relatif peut effectivement être observé (le progrès permet de polluer moins à production constante), cependant la croissance de la production fait qu’au final, on pollue plus. Il faudrait d’ailleurs que (CO2 / TEP) x (TEP / PIB) soit divisé par un facteur 150 pour que le monde entier puisse vivre « à l’Occidentale ».  C’est impossible, donc il faut trouver un autre modèle.

Il reste indispensable, bien entendu, d’aller chercher ces gains d’efficacité, mais en se mettant sérieusement en mode économie de guerre, comme en 39-45 où les dépenses militaires des Etats-Unis sont passées de 2% du PIB à plus de 50% (grosso modo, we get the gist) du jour au lendemain. Mais l’investissement est aujourd’hui un sérieux goulet d’étranglement dans la transition à opérer : une revue des différents plans de relance 2008-2009 révèle des parts largement insuffisantes investies dans ce qui pourrait ressembler, de près ou de loin, à une économie  « verte » (Corée du Sud mise à part, et encore).

Qu’est-ce qu’il nous faut pour être heureux ? Jackson rapporte une série de graphes croisant, pays par pays, le PIB avec l’espérance de vie, le PIB avec le niveau d’éducation, le PIB avec la proportion des gens se déclarant « heureux »… Il se trouve qu’au-delà du PIB de pays comme le Chili ou le Costa Rica ($ 12 000 par habitant, tandis que celui des Etats-Unis dépasse les $ 40 000), on atteint un plateau. Au-delà de $ 12 000, les indicateurs de bien-être varient autour de ce plateau : il y a donc quelque chose d’autre que le PIB en jeu.

Mais alors il faut bien se demander pourquoi on poursuit avec frénésie l’accumulation de biens. Il n’est pas simplement question de se faire plaisir. La théorie avancée est que ces biens sont devenus indispensables pour participer à la vie en société, pour communiquer avec autrui. « Si j’ai pas d’ordi ça va être la honte à l’école », « T’as vu Pierre et Marie vont au Brésil cet été, c’est une destination à la mode », « Ah ton portable il fait pas ça ? », etc. C’est la menace d’isolement qui régit le consumérisme moderne. Les décroissants disent souvent être tiraillés entre leur souci de consommation durable et les contraintes sociales imposées par leur cadre professionnel, familial, et communautaire. Il faut donc trouver de nouveaux modes d’interaction pour exister socialement et créer des liens de communauté. Les possibilités sont nombreuses, y compris celles piochées dans la culture occidentale, mais le défi consiste à sortir, en premier lieu, du piège consumériste. Les médias, l’éducation, les incitations fiscales, entre autres, ont un rôle important à jouer.

Mais la contribution la plus notable de Prospérité sans Croissance réside dans ce qui pourrait constituer un nouveau modèle macroéconomique, qui résolve le dilemme de la croissance. Quelques extraits de ce nouveau modèle (comment résister ici aux bulletpoints de consultant ?) :

  • Toute croissance à venir du PIB doit être tirée par l’investissement (sur le long terme), plutôt que la consommation, qui intègre plus difficilement l’impératif écologique. Différentes cibles de rendements sont à élaborer selon l’objectif visé et l’horizon de temps (le modèle existant dit que plus le rendement est élevé et rapide, mieux c’est, peu importe si dans l’histoire on a construit un avion de chasse ou un hôpital)
  • PIB = Nombre d’heures travaillées x Productivité horaire des travailleurs
o   Pour que le modèle classique de croissance infinie survive, il faut augmenter ad vitam aeternam (merci wiktionnaire) la productivité horaire des travailleurs. Il y aura alors besoin de moins de monde pour produire autant. Pour garder le plein emploi, il faut alors que l’économie crée de nouveaux secteurs d’activité, qu’elle innove constamment, qu’elle génère de nouveaux besoins, bref qu’elle croisse. Et vite.
o   Le nouveau modèle propose une croissance du PIB molle, voire zéro, du moins pour les pays déjà développés. Les secteurs d’activité intenses en main d’œuvre et peu polluants (services à la personne, culture, certains loisirs, préservation des écosystèmes, économie solidaire, …) seraient privilégiés. Or il s’agit ici de secteurs formidablement improductifs, qui intéressent peu d’investisseurs. Ils permettent néanmoins, à PIB constant, de réduire la productivité et d’augmenter ainsi le besoin en heures travaillées, et donc en emplois.
o   Une croissance molle suppose, une fois la productivité établie à un niveau faible, une stabilisation du nombre d’heures travaillées. Pour garder le plein emploi, il s’agira donc de partager le gâteau et réduire le temps de travail.

L’ouvrage de Jackson est un pas dans la bonne direction, mais il demeure de nombreuses questions avant de considérer qu’on a bâti une théorie générale de l’économie écologique progressiste :
  • L’expérience des 35h en France est balayée rapidement, sans évoquer les problèmes que cela a engendré (organisation des horaires, stagnation des salaires, …).
  •  Le modèle implique forcément (ou alors je n’ai rien compris), que les travailleurs seront satisfaits de gagner moins et vivre avec moins. OK, mettons. Une baisse de pouvoir d’achat est de toute façon souvent perçue comme inéluctable pour des raisons physiques. Cependant, pour stimuler l’emploi, resterait -il possible de soutenir la demande pour les secteurs d’activité intenses en main d’œuvre, peu polluants, et improductifs, comme ceux cités plus hauts ?


A suivre certainement…

C.F. - Février 2011

samedi 5 février 2011

Lisons - Mangez le si vous voulez

Jean Teulé, 2010
Adorateurs de Jean Teulé et de sa verve cynique et pointue,  vous trouverez dans ce roman-vérité la palpitante histoire d’Alain de Monéys, qui le 16 août 1870, fut simplement lapidé par les participants de la foire d’Hautefaye (Dordogne), ivres de vin et assoiffés de sang.
En cette période où les Prussiens étaient les ennemis jurés des Français, on découvre la barbarie d’un crime sans raison, commis par une foule en manque de vengeance et voulant prouver sa fidélité à l’Empereur, sans pour autant rejoindre les tranchées.
Ce qui est surprenant, avec cette « anecdote », est à la fois sa faible popularité (connaissez-vous beaucoup de professeurs d’histoire qui vous l’ont narrée ?) et sa notoriété honteuse, qui ont mené cent ans plus tard les descendants, tant de la victime que des meurtriers, à se réunir pour demander pardon.
La sortie de ce roman-vérité fait suite à de nombreuses publications sur cet événement. C’est pourquoi quand Jean Teulé l’a romancé, nombreux ont été ceux qui craignaient une nouvelle version scandale. On notera surtout les peurs du maire d’Hautefaye, Francis Donnary : « A chaque fois que sort un nouveau livre ou un article, je regarde en disant à quelle sauce ils vont encore nous l'arranger ! ». Celui-ci a vu défiler presque autant de curieux intéressés que d’habitants de son village, 133, depuis qu’il est devenu maire du village en 1977.
La majorité de ces curieux visiteurs a pondu un essai, un livre, un article ou encore un court-métrage, sur ce drame – ce qui a malheureusement valu à Hautefaye le laid surnom du « village des cannibales ». On citera uniquement le premier à s’être afféré à l’écriture d’un livre, Georges Marbeck en 1983 : « Plus qu'une sombre affaire locale, c'est la répétition d'un rite de violence vieux comme le monde : le meurtre d'un bouc émissaire ».
En attendant, les habitants d’Hautefaye et des communes voisines devront continuer à recevoir ces visites incessantes, même si les lieux n’offrent plus de cafés ou commerce quelconque.
Et oui, si Gambetta avait accepté que le nom d’Hautefaye disparaisse, à la demande du sous-préfet de Nontron, les jours du village des cannibales se seraient déroulés dans une sérénité plus grande !

H.W. – Janvier 2011

mercredi 2 février 2011

Un pays - La Russie

C’est a partir du XVème siècle que la Russie se dote d’un état centralise sous le règne d’Ivan III, mort en 1505. Les ambitions conquérantes de la Russie d’alors se mettent en place pour essayer de se dégager un accès direct à la mer du Nord notamment. Ivan IV dit le Terrible entreprit de grandes reformes administratives et se heurta a une très forte opposition. A sa mort, de nombreuses tentatives de coup d’état se succèdent et c’est finalement le jeune Mikhaïl Romanov qui hérite du titre de tsar en 1613. Sa dynastie ne s’éteindra qu’en 1917 dans les conditions que l’on sait.

Apres avoir réussi à créer et a fédérer un sentiment d’appartenance nationale, la Russie peut enfin aspirer a ses prétentions. Ce sera Pierre Ier, appelé la plupart du temps le Grand, qui débutera la longue expansion russe. Il repousse les peuplades Kazakh et autres Tatars au-delà de l’Oural et défait les Suédois afin de contrôler l’accès à la mer Baltique. Il fonde peu après Saint-Pétersbourg (dont on comprend à présent l’origine) qui deviendra la capitale russe en 1713.

La légende russe est alors en marche. Les intrigues à la cour se font nombreuses et l’histoire a su en retenir les plus épicées. Ainsi, l’Impératrice Catherine II, figure emblématique et célébrissime de la Russie pour son gout prononce des Lettres, qui reçut Diderot a sa cour, qui était en correspondance avec Voltaire, d’Alembert et Grimm, est devenue Impératrice après avoir fait assassiner son Empereur de mari, Pierre III, par nul autre que son amant. L’amour de sa vie fut par la suite le beau militaire russe Grigori Potemkine qui donna son nom à la célèbre cuirasse qui opéra lors de la révolution russe. Elle poursuivit par ailleurs la conquête territoriale qui ont contribue à faire de la Russie actuelle le plus grand état du monde. Elle arriva jusqu’a la mer d’Azov sur la route de la mer Noire, prit la Moldavie afin de s’assurer le contrôle des bouches du Danube et accrut la présence russe dans les pays baltes.
Ce désir ardent de conquête reposant sur le climat, quelque fois peu accueillant de certaines parties reculées de la Russie, qui offrent cependant très volontiers le gite aux opposants de toute sorte, sut traverser les époques et ainsi convaincre les russes de la pertinence de leur expansion.
Les intrigues russes ne s’arrêtent pas la. Comme c’est souvent le cas, la mort pris de court Catherine II qui n’eut pas le temps de faire d’Alexandre Ier, son petit-fils, son successeur. Ce dernier contribua donc a l’assassinat de son père, maigre obstacle à son couronnement. Alexandre Ier fut un tsar d’un nouveau genre, il développa de nombreuses idées très libérales comme la constitutionnalisation du gouvernement russe et l’attribution au Senat d’un droit de remontrance. Il fut également un des principaux opposants de notre Empereur le plus célèbre et un des légendaires défaits d’Austerlitz.

Son petit-fils Alexandre III fut un acteur de l’ouverture politique de la Russie vis-à-vis des grandes nations européennes et contribua très largement aux bonnes relations politiques, notamment lors de la création de l’Empire Allemand (appelé aussi IIème Reich, qui a nettement moins marque que le suivant), en 1889 et de la formidable entente franco-russe incarne en France par Sadi-Carnot, qui déboucha sur la fabrication du célèbre pont Alexandre III, inaugure en 1900 a l’exposition universelle, et reliant l’esplanade des Invalides au petit et grand Palais ainsi qu’au Showcase. Son fils fut le dernier tsar de Russie, Nicolas II. Dès son arrivée au pouvoir, il restaura le système financier russe ce qui permit le développement de l’industrie lourde notamment. Il engagea de nombreuses guerres dont une contre le Japon, perdu en 1905. A noter également la présence du mystique Raspoutine a sa cour. La question agraire posa de plus en plus de problèmes ce qui encouragea le soulèvement des classes paysannes, incarnées plus tard par l’anciennement exile, Vladimir Oulianov. Cette formidable dynastie s’éteint donc après la révolution de février 1917 et l’exécution de la famille royale dans la campagne d’Iekaterinbourg.

Nazdorovia!



D.A. – CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007

Expo - « Airs de Paris »

Centre Pompidou

Le Centre Pompidou fête ses 30 ans avec Airs de Paris, une vaste exposition pluridisciplinaire réunissant des artistes contemporains. Le titre fait référence à l'œuvre Air de Paris de Marcel Duchamp, dont la rétrospective a marqué l'ouverture du Centre en 1977. (Jusqu’au 15 août)

H.W. – CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007

Sortons - La Fête des Loges

A St Germain en Laye, 150 attractions (jusqu’au 19 août).

H.W. – CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007

Restaurant - Matriochka

18 rue Fremicourt – 75015 Paris

Tout en écoutant de la musique slave, le chef propose une cuisine traditionnelle russe (blinis au tarama maison, au hareng ou au saumon, fondue géorgienne, bœuf Stroganoff, chachlik caucasien avec ses brochettes d'agneau marinées sur grill, garnies d'oignons et d'herbes). Chef chaleureux et cordial, toujours heureux de faire partager l'histoire de sa famille en Russie natale.

H.W. – CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007

Bar / Boîte - Hôtel Funk

A la place du Wagg—Ambiance très funk, et étonnamment, très grande serviabilité et amabilité du personnel. Ca donne envie d’y retourner.
(Fermeture à 6h).

H.W. – CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007

L’homme derrière le jeu

Peut-on être un loser-né et pourtant devenir une superstar ?

Pour une raison parfaitement inexplicable, cette question m’a longtemps taraudée. Les contes de fées de notre enfance sont remplis de prince-crapauds, de cochons terrassant des loups, de gentils ogres devenant rois (enfin, cela est un peu plus récent, mais passons). Mais dans la vraie vie, rien de tel.
Rien de tel, vraiment ? L’industrie du jeu vidéo nous donne l’occasion de nous pencher sur un merveilleux contre-exemple.

Shigeru Miyamoto connut en effet une jeunesse difficile. Enfin lunatique, solitaire, artiste dans tous les sens du terme, aimant vagabonder dans la nature, rien ne le prédispose à réussir sa vie professionnelle. De fait ses études – laborieuses - de dessin industriel ne seront guère qu’un prétexte pour qu’il se livre à sa véritable passion : le dessin.
Le cancre Miyamoto préfère en effet esquisser en cachette des paysages oniriques plutôt que d’écouter ses professeurs, ce qui lui vaut de connaitre les pires difficultés à trouver un emploi. Ses principales réalisations se limiteront, pendant quelques années, au design de porte-manteaux : réalisations nobles, naturellement, mais peu propices à l’épanouissement artistique du jeune Miyamoto.
C’est finalement par papa que viendra la solution. Hiroshi Yamauchi, président de Nintendo, est en effet un ami du père de Miyamoto. Et c’est ainsi que Yamauchi intégrera ce qui n’est encore qu’une petite société de carte à jouer, désireuse de s’investir dans le secteur naissant des bornes de jeu vidéo.
Le poste de Miyamoto n’est pas clairement défini ; ce dernier a été engage en tant qu’ artiste. Les ingénieurs le regardent comme un pistonne, un planqué, un parasite en un mot.


Cependant, le salut et la promotion viendront des déboires de Nintendo. Aux Etats-Unis, la filiale locale organise l’importation et la commercialisation massive d’un clone du fameux Space Invaders, Radar Scope. Comme il est coutume à l’époque, le jeu consiste a la fois dans une borne et dans un logiciel intégré. Mais les dépassements de délais, les retards de livraisons, la concurrence de jeux plus performants sur le même concept rendront vite le produit invendable : en 1981, la filiale américaine de Nintendo est au bord du gouffre financier. Yamaguchi ordonne a ses troupes, prises de court, de mettre au point très rapidement un nouveau jeu, susceptible de relancer les ventes de ces bornes Radar Scope et de sauver la Nintendo of America . Or Miyamoto est le seul disponible. Bien que totalement novice dans le domaine de la programmation, il développe alors un jeu particulièrement créatif, Donkey Kong, ou s’affrontent un plombier italien et un méchant gorille amateur de bananes et de jeune filles…

Les personnages de Kong et de Mario, puisque c’est de lui qu’il s’agit, déplaisent fortement aux ingénieurs de Nintendo : l’un d’entre eux posera même sa démission…
A l’heure des vaisseaux spatiaux et des jeux de tir (les fameux space invaders), nul ne parie sur cet univers ridicule. Le projet Donkey Kong frôle la mise au placard, mais les bornes Radar Scope ne se vendent toujours pas. Finalement, grâce a l’appui de son mentor Yamaguchi, le jeu a peine finalise est expédie en quatrième vitesse aux Etats-Unis, pour remplacer le programme RadarScope sur les bornes éponymes.

Ce jour-la, la vie de Miyamoto bascula. Car Donkey Kong fut un succès considérable, et en moins de deux jours, le stock de bornes est écoulé. Tant et si bien qu’il fallut licencier le jeu (ou plutôt les personnages, le scenario, l’univers) a d’autres acteurs du marche du jeu vidéo. La fortune de Miyamoto était faite. Quelques années plus tard, les dizaines de jeux ou apparaitront Mario et Donkey Kong auront séduits des millions de consommateurs. Miyamoto ne s’arrête pas la. Zelda, c’est lui ; la Nintendo DS, c’est aussi lui ; enfin, la Wii (oui, la Wii !) c’est aussi lui ! Bien qu’il travaille évidemment aux cotes de plusieurs centaines de développeurs, ingénieurs, designers, Miyamoto est reste au cœur du dispositif Nintendo, jusqu'à nos jours. Il faut dire que Miyamoto est un perfectionniste : bourreau de travail, ultra-perfectionniste, il n’hésite pas à retarder des jeux considérés imparfaits de plusieurs mois, voire d’un a deux ans. Une hérésie dans une industrie ou la prime au premier entrant est importante : mais Nintendo ne peut rien refuser au principal responsable de sa réussite.
Car dans le succès récent de Nintendo, il n’y aura guère eu que les Pokemon qui ne furent issus de son redoutable esprit ; et encore, l’auteur de ces petits monstres n’est autre que l’un de ses disciples….
Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, récipiendaire de multiples récompenses internationales, Miyamoto se rend toujours en vélo au siège de Nintendo. Il préfère jouer en famille (a des jeux vidéo, comme il se doit) à toute autre activité. Il semblerait qu’il n’ait rien perdu de sa démarche d’adolescent timide et rêveur.

Vous avez bien dit loser ?

S.D. - CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007

Lisons - 1984

Paru en 1949, Nineteen Eighty-Four de George Orwell n’a pas mis longtemps à figurer parmi les plus grands classiques de la littérature mondiale. Bien que l’œuvre soit référencée à tout bout de champ dans les conversations de la vie de tous les jours, nombreux sont ceux qui ne l’ont pas lu. Tout le monde connait vaguement le thème : une société totalitaire ou l’hyper-surveillance, la propagande, et le conditionnement intensifs permettent au système de se perpétuer. Il serait dommage de s’arrêter la, car dans le détail le roman est ensorcelant.

Le meilleur passage est le chapitre 9, ou le héros, Winston, lit le Livre d’Emmanuel Goldstein, légende vivante de la Resistance, qui démonte avec froid et habileté les mécanismes de la société.
Pour résumer, la civilisation est toujours stratifiée selon trois niveaux : le Haut, le Milieu, et le Bas. Les proportions et rapports entre ces différents niveaux, et les termes employés pour les designer évoluent, mais la structure reste toujours la même. Le Haut a pour but de se maintenir au pouvoir. Quatre menaces pèsent sur son hégémonie : une conquête de l’extérieur, une montée en puissance du Milieu, une révolte du Bas, et une décadence ou un manque de volonté au sein même du Haut.

Une conquête de l’extérieur n’est ni possible, ni d’ailleurs désirable pour que ce soit. Le monde de 1984 est divise en trois super-Etats. La guerre entre elles est perpétuelle, mais implique très peu de monde. La guerre est tout d’abord un outil pour détourner l’attention du peuple et canaliser ses instincts haineux envers l’étranger. Aucun super-Etat n’a envie de conquérir les territoires des autres : en assimilant les populations conquises les peuples deviendraient amis et verraient qu’il n’y a aucune raison de se détester. Le combat se déroule en fait sur un no man’s land s’étendant de l’Afrique au Moyen-Orient, territoires changeant sans arrêt de main. Lorsqu’il gagne un territoire le colon exploite la main d’œuvre locale pour conquérir de nouveaux territoires, dont il exploitera de nouveau la main d’œuvre, et ainsi de suite. Au final les trois puissances se neutralisent, et n’ont en réalité nullement besoin des ressources de ces territoires pour s’organiser. Leur rêve secret est d’entourer un jour l’ennemi et de lancer une attaque nucléaire rendant impossible toute riposte, mais aucun des trois super-Etats ne sera jamais en mesure d’appliquer un tel plan.

L’objectif principal de la guerre est le même pour les trois Etats. Leur idéologie, bien que portant des noms différents (Ingsoc pour l’Océanie, néo-Bolchevisme pour l’Eurasie, néo-Bouddhisme pour l’Asie), a le même but : maintenir le Haut au pouvoir. Le Haut, bien qu’il maintienne le Bas dans l’ignorance la plus totale, et surveille de prés le Milieu (qu’il faut bien éduquer un minimum pour faire fonctionner la Bureaucratie, par exemple en écrivant des articles de propagande) est bien conscient des mécanismes de l’Histoire : l’accumulation de richesses permet au Milieu de renverser le Haut. Pour pallier au problème, il faut limiter les richesses, mais tout en gardant le peuple occupe. C’est là tout l’objet de cette guerre mondiale artificielle : tout ce qui est produit est au bout du compte détruit. Une main d’œuvre qui pourrait fabriquer un million de paires chaussures produit a la place un avion qui sera détruit lors d’un combat. Dans chaque super-Etat le Haut y trouve son compte.

Toute la puissance créatrice des super-Etats se focalisent sur la guerre et sur la surveillance. Dans tous les autres domaines d’innovation le monde est depuis longtemps en régression. L’élite intellectuelle est composée d’un cote de chimistes, de stratèges, et d’ingénieurs cherchant a fabriquer les armes les plus mortelles qui soient (les projets les plus farfelus et les plus irréalisables s’enchainent sans vraiment donner de résultats), d’un autre cote de psychologues, d’éducateurs, d’ingénieurs en télécommunications, et de linguistes qui traquent les contrevenants au système. La langue est simplifiée au maximum pour abrutir le peuple et le conditionner des la plus petite enfance. Elle s’articule autour du concept de DoubleThink, indiquant une capacité à accepter simultanément une idée et son contraire, mettant ainsi en veilleuse tout esprit critique. Ce concept se retrouve dans la composition même du gouvernement : le Ministère de la Paix se charge de la guerre, le Ministère de l’Amour se charge de la torture et de la répression, le Ministère de la Vérité s’occupe de mentir au peuple et de refaire régulièrement l’Histoire, et le Ministère de l’Abondance s’occupe des affaires économiques dans une société de plus en plus précaire.

Le chapitre fascine par son expose des dispositifs de contrôle de la population. On ne peut bien sur s’empêcher d’établir des parallèles avec des sociétés réelles. La prophétie d’Orwell, si elle ne se réalisera jamais dans les détails (et ce n’est d’ailleurs pas le but de l’auteur), reflète des mécanismes sociétaux impérissables. Son récit (très conceptuel) de l’Histoire évoquera a chaque lecteur des événements différents (la révolte du Bas rappelle la Révolution du Prolétariat de 1917 ou encore les révoltes des esclaves sous l’Empire Romain ; l’accumulation de richesse et la montée en puissance du Milieu évoque notamment le renversement de la noblesse et du clergé en Europe par la Bourgeoisie).

L’œuvre, et notamment le chapitre IX, a cela de remarquable qu’il ne nous apprend pas grand chose mais donne un sens et une structure a ce que l’on sait déjà.

C.F. – CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007

Qu’est-ce que le jeu?

Afin d’inaugurer ce premier cahier central dédié au Jeu, il semble pertinent de commencer par définir froidement cette activité qui est si prompte a nous passionner, voire a nous obséder.

Jeu : activité de loisirs d'ordre physique ou psychique, soumise à des règles conventionnelles, a laquelle on s’adonne pour se divertir, tirer du plaisir et de l'amusement.

Le jeu, à l'instar du rire, est candidat au statut de propre de l'homme ; en effet, l'homme serait la seule espèce à jouer a l'âge adulte.

D’ailleurs, Roger Caillois, dans Les jeux et les hommes (1957), s'est essayé a une définition du jeu.

C'est une activité qui doit être :

1.   Libre : l'activité doit être choisie pour conserver son caractère ludique ;

2.   Séparée : circonscrite dans les limites d'espace et de temps ;

3.   Incertaine : l'issue n'est pas connue à l’ avance ;

4.   Improductive ;

5.   Réglée : elle est soumise a des règles qui suspendent les lois ordinaires ;

6.   Fictive : accompagnée d'une conscience fictive de la réalité seconde.

Sans règle, pas de jeu.


J’attire donc tout particulièrement votre attention sur le caractère improductif de Jeu, qui me semble le plus apte à caractériser une activité oisive. Rappelons que l’oisiveté est elle-même née de l’ennui.

H.W. - CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007

Culture Confiture - Rêver en Tetris

Peut-on programmer les rêves ? Des psychiatres de la Harvard Medical School s’y sont essayes, au début de l’an 2000, en utilisant la forme visuelle la plus simple à reproduire mentalement : les figures de Tetris, le jeu vidéo star du début des années 1990.

27 cobayes : 10 experts en Tetris, 12 novices et 5 amnésiques. Pendant 3 jours, une heure de Tetris le matin, une heure le soir. La 2eme nuit, 17 cobayes sur 27 rêvaient de figures géométriques tombant du plafond. Un détail frappa les chercheurs : 3 amnésiques sur 5 rêvaient eux aussi en Tetris. Même si, chaque jour, il fallait leur répéter les règles du jeu qu’ils avaient oublie. Explication provisoire : Tetris se grave dans l’inconscient, pas dans la mémoire.
L’expérience conforte la théorie selon laquelle le rêve est un apprentissage. Ceux qui échouèrent, qui ne révèrent pas en petits carres, étaient les experts en Tetris. Il semble que plus il vous reste à apprendre, plus vous avez de chances de voir le rêve , conclut Bob Stockgold, l’un de psychiatres de Harvard.

H.W. – CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007
Source : « Culture Confiture », de Léon Mercadet

Sex In The Cube - Le Sex Friend

Messieurs, cet article se conjugue, pour votre plus grand plaisir, également au masculin…

Anciennement appelé le Fuck-Buddy, nouvellement baptise l’ami moderne de l’autre cote de l’Atlantique, le fuck ou sex-friend se situe, vous l’aurez compris, entre l’ami et le petit ami.

Qui est-t-il ? La plupart du temps, un ex avec qui les habitudes sous la couette sont difficiles a rompre ou très souvent un ami/copain envers qui nous avons de l’attirance mais avec qui envisager une relation est impossible, voire un mixe des deux.

Son intérêt ? Pimenter sa vie sexuelle, (en avoir une ?), faire plaisir à son ego en se sentant désirable, répondre a l’envie de ne pas dormir seule.

A quelle fréquence ? Ah, ah ! Cela dépend de votre appétit ! Et bien sur de l’emploi du temps des deux parties. Pour les célibataires, une fois par semaine est une bonne moyenne.

Quel début ? Des « dérapages » fréquents avec votre ancien petit ami, qui se finissent en « relation extra « régulière. Ou suite a une soirée arrosée avec votre ami de toujours, vous êtes sur le canapé, la discussion devient orientée, puis complètement ambigüe et la… patatra, a peine le temps de dire ouf, et vous êtes nue dans son lit. Dans la plupart des cas, vous êtes hilares et avez l’hypocrisie de vous demander comment vous en êtes arrives la… Puis souvent, jouant la carte de l’amitié, vous vous permettez les questions les plus critiques en vous cachant presque sous la couette craignant le pire : « Non mais dis moi vraiment, sur une échelle de 1 a 10, tu me mets ou ? », « Comment tu me trouves physiquement ? ». Les vrais amis sauront surévaluer la précédente performance, parce que justement, avant tout, vous êtes amis.

Quand délivre-t-on la palme du sex-friend au friend ? A partir du 3° rendez vous, la première fois n’étant (normalement) pas préméditée, la deuxième juste une vérification et très peu souvent amenée comme telle.

La prise de contact ? Une fois le troisième rendez vous pris, vous savez à quoi vous attendre. « La demande » peut être déguisée pour les plus timides « Est ce que tu peux passez chez moi, j’ai un problème avec ma Live Box ? ». Pour les plus clairvoyants (ou les habitues), deux mots suffisent : « Jeudi soir ? ».

Où ? Bizarrement, vous qui étiez les premiers à courir les tout derniers restaus parisiens, vous ne vous retrouvez plus que chez l’un ou chez l’autre et prétextez beaucoup de coups de blues pour vous retrouver a l’écart de votre bande de potes.

Comment ? Rares sont les amis modernes qui se sautent dessus, ça serait louche, ces soirées commencent généralement par un apéro, puis deux…

Un Contrat consensuel ? La plupart du temps, cette complicité couettesque est secrète. En parler a un(e) ou deux ami(e)s est permis, mais pas plus, le but de la manœuvre étant, rappelons le, d’être libre et de ne pas s’embêter avec les jugements de votre entourage.

Un conseil les filles, ne pas en parler a vos autres amis, histoire de ne pas vous retrouver dans des situations nouvelles bizarrement ambigües avec eux avec à la clé de basses réflexions du type « Pourquoi lui et pas moi ? ». Votre ego pourrait en prendre un coup, ainsi que votre carnet d’adresse. Ne pas oublier qu’un ami moderne est un choix délibère qui ne concerne que vous.

Etre le plus neutre possible, face à l’extérieur : Ne pas s’embrasser dans la rue, attendre que les lumières s’éteignent au cinéma etc… Et à l’intérieur : Garder ses distances, ne pas se montrer trop démonstrative, trop tendre, vous risqueriez de mettre un paquet de questions entre vous.
Si la relation n’est pas régulière, ne pas s’outrer du fait que le prochain rendez vous ne soit pas fixe, et parfois se contenter d’un « à bientôt ». Rappelons-le, cette relation est basée sur la spontanéité.

Quelle légitimité ? Celle que vous lui donnez.

Combien d’amis modernes ? Autant que vous voulez, ou surtout pouvez ;-) au risque de s’embarrasser de parasites. Un vrai Fuck-friend est difficile a trouver, je pense même que nous ne sommes pas égales face a ce phénomène, pour certaines cela ne sera jamais bien vécu. Un ou deux semble raisonnable. Le top étant une exclusivité réciproque (bien que cela empiète un peu sur la notion de liberté).

Rupture du contrat ? La plus directe, assez rare tout de même : L’Apres de la première nuit mal gère par un des deux, voire par les deux parfois (c’est ca les amis !), La deux solutions :
1) Votre amitié est assez forte pour prendre cette histoire au deuxième degré, et cela restera votre private-joke préférée.
2) Vous finissez la journée en larmes, seule, ayant le sentiment d’avoir perdu un ami, qui en a une petite certes, mais un ami quand même !

En partant du principe que sous la couette tout se passe à merveille, (je ne veux pas rentrer dans les détails scabreux des désillusions) une des clauses les plus énoncées est celle de la non compatibilité d’appétit et/ou d’agenda. Spontanéité ! Spontanéité ! Si votre partenaire ne répond pas à vos attentes en terme de fréquence et si vous commencez à vous prendre la tète avec vos palm, fuyez ! Nous ne sommes pas la pour nous compliquer la vie.
Les fins les plus « banales » sont une fatigue, uni ou bi partite ou encore la rencontre d’un vrai Boy-friend, qui ne vous donne absolument pas envie (pour le moment) de retourner voir votre ami moderne Robert. Dans la plupart des cas, on perd malheureusement contact car cette personne nous rappelle d’une part, en bonne ingrate, notre période si douloureuse de célibat, et d’autre part, peut être avec un peu de recul, une relation pas si bien assumée.

Dommages Collatéraux : Le plus gros risque n’est finalement pas dans le « Juste Apres », mais dans les rebondissements qui suivent dans 90% des cas.
Voici le plus grand dilemme : Autant la frontière avec l’amitié est « palpable » (sans faire de jeu de mot) autant celle avec l’amour est très mince. C’est la que le bas blesse.
Comment être sure d’être sur la même longueur d’onde a moyen et long terme, comment ne faire souffrir personne ? A « jouer aux amoureux » on peut parfois se bruler les ailes.

Pensons d’abord à ces ex couples qui se disent cap’ de se revoir juste pour « ca ». Certes cela peut être une façon de retarder le moment ou le fil sera coupe, mais peut on affirmer que cette méthode soit digeste pour les deux ? N’espère-t-on pas ou ne faisons nous pas espérer quelque chose qui n’a aucune chance d’arriver ? Ou surtout de revenir ?

Puis pensons a ces amis, peut on dire que dans la plupart des cas ils évoluent aux même rythme en se répétant les 10 règles du bon fuck-friend a chaque fois qu’ils se quittent sur le pas de la porte? La plus douloureuse rupture entre amis modernes est justement lorsqu’un des deux commence à vivre son amour en solo via ces rendez vous nocturnes.

Même sans parler de sentiments amoureux, n’est-ce pas humain de se projeter et d’envisager au moins une seconde une vraie histoire ? Notre comportement sous la couette en dit tellement long. Arrive à ce stade que faire ? Abandonner en s’avouant a soi même qu’il y rupture de contrat, ou se laisser porter a ses risques et périls et dans le meilleur des cas, par la suite, arriver a une modification des termes du contrat ? Les amis modernes : Néo-période d’essai faute de volonté d’engagement ?

C.J. – CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007

Sous toutes ses formes

Plus qu’un simple divertissement, le jeu se décline sous de nombreuses formes : jeu de réflexion, jeu d’adresse, jeu d’argent,…La seule chose que ces jeux ont en commun, c’est leur forme binaire : gagner ou perdre des qu’il y a des forces adverses en présence. Malgré l’admiration communément vouée à ceux qui s’engagent juste pour jouer , ces derniers ne peuvent être considérés comme de vrais joueurs. Le jeu en compétition, c’est ressentir l’adrénaline de la victoire ou l’amertume de la défaite. C’est aussi un travail sur soi : assumer la victoire, reconnaitre la défaite. Pour s’engager dans le but de gagner, voici quelques conseils. L’analyse portera sur des exemples appartenant à chacun des trois grands types de jeu: les jeux de hasards, les jeux de réflexion et les jeux hybrides .

L’exemple du jeu de hasard le plus connu et le plus attractif est bien évidemment le Loto. Les probabilités montrent que les chances de gain sont de 1 sur 13 983 816. Il existe cependant un moyen d’optimiser les probabilités de gain et surtout d’augmenter les chances de gagner beaucoup .
Par exemple, l’historique des tirages prouve qu’une suite de numéros (ex : 24,25,26,27,28,29) ne se produit que dans 0.001% des cas. Ce genre de séquence est donc à éviter car la loi des grands nombres s’y oppose. D’autre part, la moyenne des gains du gagnant est bien plus importante lorsque les numéros sont supérieurs a 31 et lorsque le 19 ne sort pas. La raison en est simple : les joueurs tendent à jouer leurs dates de naissance. Or le système calendaire ne prévoit que 31 jours dans un mois et 99% des joueurs sont nés au XXème siècle ! Enfin, pour gagner beaucoup, mieux vaut éviter de jouer pendant les tirages événements . En effet, le prize pool reste fixe alors que les joueurs sont plus nombreux à cause de l’effet d’annonce. Il y a donc plus de chance que le gain soit partage, et les parts, réduites.

La roulette de casino confirme ces grands principes. C’est pour cela que chaque table dispose d’un tableau rappelant l’historique des numéros sortis précédemment. Chaque joueur peut ainsi éviter de rejouer un numéro sorti peu avant, augmentant ses chances de gain s’il croit en la loi des grands nombres. Conseils pour gagner : Connaitre l’historique des tirages, jouez différemment des autres.

Tout comme le bridge de compétition, les échecs sont considérés comme un jeu ou la chance ne joue aucun rôle. Pour gagner, deux facteurs sont à prendre en compte : la stratégie et le calcul des coups. En effet, les matchs ordinateurs contre humains ont prouve que les machines pouvaient gagner grâce a leurs immenses mémoires ou tous les coups ont été préalablement enregistres. Pour gagner, il faut non seulement montrer une certaine originalité, une capacité à prendre des risques, mais également disposer d’une mémoire qui permet de prévoir la stratégie de l’adversaire. Conseils pour gagner : Mémoire, stratégie et innovation.

Enfin, le Poker est un jeu qui allie parfaitement chance, talent et technique. A l’évidence, certains ne l’ont pas compris : la majorité des débutants considère que la part de chance dans un jeu de poker se monte a 80%, alors que les spécialistes s’accordent a dire que cette part n’excède pas les 25%. Cette expertise repose sur un postulat très simple : le poker est un jeu de combinaisons et il est toujours possible de calculer la probabilité que la prochaine carte offre la victoire. Ainsi, sur la durée, les chances de faire les bons choix sont multipliés en connaissance des probabilités.

Au poker, comme dans la plupart des jeux hybrides, le talent fait appel à de nombreuses qualités: lecture du jeu de l’adversaire, style, instinct, etc… Pour augmenter les chances de gagner, opter pour un comportement proche du naturel est un facteur. Les casaniers, sécuritaires avec leur entourage, sur de leur force et qui gèrent leurs revenus comme des bons pères de famille , devraient s’orienter vers un style conservateur. A l’oppose, les impulsifs, toujours en quête d’originalité, et qui voient la vie comme un défi, bénéficieraient d’un un style plus agressif.
Conseils pour gagner : Calcul des probabilités, expérience, choisir un style de jeu qui vous convient.

Pour chaque individu, il existe un type de jeu ou ses qualités optimisent les chances de gagner. Dans tous les cas, la peur de perdre ne devrait pas être un frein. Chaque défaite se révèle productive si les conséquences sont analysées et comprises, surtout pour les jeux ou la chance n’est qu’un élément minime. Et pour les jeux de hasard, la patience reste malheureusement la principale qualité pour décrocher le jackpot…

F.B. – CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007